Parrur Girofle

Pour l’optimisation de la qualité des produits du giroflier de Madagascar (clous et huiles essentielles), l’étude des facteurs de leurs variabilités est en cours.

Dates : 2012 - 2013

Le projet est structuré autour d’une équipe de jeunes chercheurs malgaches de l’ESSA et du CTHT de Tamatave, avec un appui scientifique du CIRAD.

Le giroflier (Syzygium aromaticum) est un arbre introduit à Madagascar depuis environ un siècle. Il est distribué sur tout le littoral Est, avec une forte concentration dans la région Analanjirofo. Deux « organes » sont  collectés : les clous et les feuilles et trois produits majeurs sont commercialisés : les clous séchés (épices), les huiles essentielles extraites des clous et des feuilles. Madagascar en est le premier exportateur mondial. Cependant une limite forte au développement de cette filière est la variabilité de la qualité des produits (clous et surtout huile essentielle).

Des travaux antérieurs ont analysé la composition des huiles essentielles de girofle, mais ces travaux réalisés sur très peu d’échantillons et/ou sur des lots de feuilles ou de clous récoltés en vrac ne permettent pas d’accéder aux déterminants de la variabilité.

L’objectif de cette étude est d’appréhender les sources de variabilité afin de les maitriser et de proposer aux opérateurs (paysans, et collecteurs) des éléments pour optimiser la qualité des clous et des huiles essentielles (HE) de girofle produits à Madagascar.

L’équipe développe une méthode qui permettra de déterminer les facteurs sources de variabilité à partir d’une traçabilité des clous et de l’huile mise en place depuis l’élaboration du matériel végétal collecté sur des arbres bien identifiés jusqu’à l’analyse de la composition du produit.

Des informations objectivées quant à l’impact des facteurs intrinsèques (liés à la plante) ou extrinsèques (environnementaux, liés au système de culture ou aux traitements post-récolte) sur le rendement et la qualité des clous et des huiles essentielles de girofle, récoltés dans le contexte malgache sont attendues afin que ces produits correspondent aux normes internationales.

Du point de vue valorisation, trois produits seront attendus,  des publications scientifiques dans des revues internationales à facteurs d’impact, la formation à la recherche par la mise en œuvre de la thématique de recherche par de jeunes chercheurs malgaches, des éléments d’aide à la décision à mettre à la disposition des organisations paysannes ou leur venant en appui.